Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, lundi sur Europe 1 a affirmé regretter que Michel-Edouard Leclerc, le président des Centres Leclerc, partisan de «tout libéraliser», mette «la pression sur ses fournisseurs» plutôt que de rogner sur ses marges.
Jean-Michel Lemétayer a assuré que «la France a plus besoin de son agriculture et de ses produits que de Michel-Edouard Leclerc et de ses magasins».
La hausse des prix des matières premières agricoles a des «conséquences limitées» sur celle des produits alimentaires, a estimé le président de la FNSEA.
«Le prix du blé ne représente qu'entre 4 et 5%» du prix total du pain, a-t-il souligné, ajoutant que les agriculteurs français n'ont «aucune responsabilité» dans l'envolée actuelle des prix des produits alimentaires dans le monde.
Interrogé sur la visite de Nicolas Sarkozy au Space, mardi à Rennes, il a dit attendre du président de la République qu'il «lance un débat indispensable au niveau des 27 chefs d'Etat et de gouvernement sur la future mission de l'agriculture européenne», notamment après 2013, date théorique de la fin de l'actuelle Pac.
Enfin, Jean-Michel Lemétayer, partisan d'une loi française sur les OGM et opposé à tout moratoire, a réaffirmé qu'il était «favorable à la recherche sur les OGM en plein champ pour que la France ne dépende pas» des autres pays, notamment des Etats-Unis.
