«Les quelques mesures proposées par le gouvernement le 30 août dernier pour soutenir les éleveurs de mouton sont inadaptées et ne l’engagent que très peu», a jugé la Coordination rurale, lundi dans un communiqué.
«L’harmonisation de la réglementation sanitaire en Europe est certes une évidence afin de limiter des distorsions de concurrence; mais il serait indispensable de considérer également les importations massives de moutons néo-zélandais qui ne subissent aucune de ces contraintes», affirme le syndicat.
L’organisation des capacités d’amélioration génétique en créant des pôles techniques et de concertation «n’est ni utile, ni souhaitable», poursuit-il. «Les Upra, les sélectionneurs, les éleveurs n’ont pas besoin de «pôles» pour se concerter et travailler correctement», estime la Coordiantion rurale.
Elle n'est pas non plus convaincue par «la meilleure prise en compte du secteur ovin dans l’enseignement».
«Enfin, les mesures financières annoncées (quelque 2.000 euros au maximum par exploitation) ne représentent qu’environ 3 euros par animal pour un troupeau de 650 brebis (taille minimale d’un cheptel pour la survie d’une exploitation)», ajoute-t-elle.
«Les éleveurs sont fatigués des discours politiquement corrects et des effets d’annonces, ils exigent un véritable et réel soutien. Il y a urgence, c’est l’avenir de cette profession qui se joue, avec celui de notre économie et de l’occupation de notre territoire», conclut le syndicat.
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