Michel Cadot, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture, a annoncé vendredi devant l'assemblée générale de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB), que la France ferait l'objet d'une inspection sur la certification des ruminants aux échanges intracommunautaires. Cette mission fait suite aux demandes des autorités italiennes qui se plaignent de l'arrivée sur leur territoire de bovins français dont les tests sérologiques à la fièvre catarrhale ovine (FCO) sont positifs.
L'Office vétérinaire et alimentaire (OAV) de l'Union européenne organisera cette mission en deux temps du lundi 10 décembre au vendredi 21 décembre 2007. Elle commencera par une inspection à la Direction générale de l'alimentation (DGAL), le 11 décembre. Elle se poursuivra sur le terrain par une inspection dans certains départements désignés par les inspecteurs de l'OAV.
Le directeur de cabinet a prévenu que la France n'avait pas d'autre solution que d'accepter cette inspection pour éviter que les Italiens mettent en place une clause de sauvegarde et bloquent ainsi le commerce. «La situation est délicate, a-t-il prévenu. Nous avons besoin de prouver la qualité de notre système de contrôle».
Quelques minutes plus tôt, Jean-Claude Crassat, le président de la commission import-export de la FFCB, avait demandé à Francisco Reviriego-Gordejo de la DG Sanco à Bruxelles s'il était normal que les autorités sanitaires et espagnoles procèdent à des tests sérologiques à l'arrivée des animaux sur leur territoire, ce dernier avait répondu que non si leur démarche était discriminatoire.
Michel Cadot a également précisé que la vaccination restait «la stratégie numéro un» du gouvernement dans la lutte contre la FCO. A la question sur le maintien en 2008 d'un zonage comme en 2007, il a admis qu'il faudrait trouver une meilleure solution maintenant que les trois quarts du pays étaient concernés par la maladie. La FFCB demande l'instauration d'une zone unique afin de faciliter les mouvements d'animaux.