Les organisateurs du marché au cadran de Châteaumeillant ont réuni mardi les représentants de toute la filière du Cher, de l'Indre, de l'Allier et de la Creuse en présence de l'administration, afin de caler une stratégie commune pour permettre la reprise du commerce, et surtout de l'exportation de broutards vers l'Italie, depuis le bassin allaitant français.
Ces propositions seront présentées jeudi au ministre de l'Agriculture lors du Sommet de l'élevage à Cournon (Puy-de-Dôme).
«Nous sommes tous d'accord sur le même protocole, insiste Joël Barret, le président du marché. Nous essaierons demain de faire passer notre message au plus haut niveau possible de l'Etat pour la suppression du zonage et la possibilité d'exporter les animaux avec des virologies à moins de sept jours».
Ces mesures nécessiteraient l'agrément de nouveaux laboratoires que les professionnels entendent également demander à Michel Barnier.
«Nos quatre département représentent 710.000 vaches allaitantes, poursuit Joël Barret. Huit veaux sur dix sont exportés. Et on ne peut même plus commercialiser les 20% restants », depuis que la zone est classée comme périmètre interdit.
Le professionnel n'écarte pas la possibilité d'alourdir des animaux en attendant le rétablissement du commerce, mais pour lui, il n'est pas question de les engraisser.
«Les vaches sont prêtes à rentrer, et nous n'avons pas de place pour les broutards, assure le professionnel. Il faut que l'Etat ou l'Union européenne soutienne l'élevage pour éviter les découragements, notamment des jeunes».