Le déficit commercial de la filière bois, deuxième déficit sectoriel français, a légèrement reculé sur les douze derniers mois, notamment pour les bois bruts et les bois de sciage.
La balance commerciale affiche « un déficit de 5,6 milliards d'euros qui s'améliore de 3 % sur les douze derniers mois », reflétant « l'augmentation de la demande extérieure en matière première », indique une publication Agreste diffusée le 25 octobre par le ministère de l'Agriculture.
Cette évolution est due au léger recul des importations (- 1 %) et à la stagnation des exportations. Pour les bois bruts (« bois ronds ») et les bois de sciage, l'amélioration est de 7 %, avec un déficit de 0,4 milliard d'euros. Sur les seuls bois bruts, le solde atteint 160 millions d'euros, car les exportations ont augmenté de 10 % et les importations sont restées stables. La Chine, deuxième importateur après l'Union européenne, « augmente ses parts de marché », souligne Agreste.
Pour les bois d'arbres feuillus, « les échanges affichent une hausse sensible », en particulier pour les grumes de chêne. Les exportations de chêne brut partent principalement vers l'Union européenne (45 %) et la Chine (44 %).
Deux sources de déficit : le meuble et le papier
Les secteurs responsables du déficit de la filière bois restent celui des meubles en bois (37 %) et celui des pâtes, papiers et cartons (41 %). Viennent ensuite les importations de sciages de conifères, qui représentent 9 % du déficit global. Les pins et sapins sont les arbres les plus utilisés pour le parquet, l'ameublement et la construction, mais ils sont bien moins présents en France que les feuillus, d'où l'importance des importations.
L'exportation de bois brut vers l'étranger, puis le retour en France d'une partie de ce bois transformé en meubles et en parquets, à plus forte valeur ajoutée, constitue l'un des problèmes majeurs de la filière. La filière bois a été inscrite sur la liste des 34 filières prioritaires de la « nouvelle France industrielle » du gouvernement.