Mardi soir, Michel Prugue, le président de l'Itavi (Institut technique de l'aviculture), a conclu le colloque organisé par le RMT Economie des filières animales sur un regret. Pour lui, les travaux conduits sur la compétitivité des filières animales françaises ne sont pas suffisamment pris en compte par les entreprises.
« Il n'y a pas une appropriation suffisante par une certain nombre d'entreprises de ces travaux, lance-t-il. Si on ne se tourne pas vers l'avenir avec une nouvelle façon de voir cet avenir, nous allons nous mettre dans une société de la peur. C'est très mauvais pour la société et pour l'emploi. »
Ce message, le représentant du ministre de l'Agriculture n'a pas pu le rapporter à qui de droit. Retenu à l'Assemblée nationale, il n'a pas pu se libérer pour la table-ronde à laquelle il était convié. Quant aux industriels, ils étaient peu nombreux dans la salle à pouvoir l'entendre.
« Il faut être capable de se mettre en mouvement et de trouver les voies pour créer de la valeur, insiste Michel Prugue. Notre pays a d'énormes ressources. Pourtant, nous avons le sentiment qu'une chape nous tombe dessus. Mais il y a des témoignages tous les jours montrant l'ouverture des champs possibles. »