François Hollande a défendu samedi lors d'un déplacement dans le Gers le foie gras français, victime de la guerre engagée dans le monde anglo-saxon par les lobbies antigavage au nom du bien-être animal.
« Les éleveurs français ont fait de gros efforts pour se mettre aux normes, pour respecter toutes les conditions qui leur étaient imposées au titre de l'Europe pour le bien-être animal », a souligné le chef de l'Etat lors de la visite d'une exploitation à Monlezun, consacrée notamment à la production de foie gras de canard.
« Le foie gras, c'est une grande production française qui honore les éleveurs qui s'y consacrent. Nous consommons pratiquement la production que nous faisons en France mais nous avons aussi de l'exportation et je ne laisserai pas mettre en cause les exportations de foie gras, notamment dans certains pays ou certains Etats en Amérique », a assuré M. Hollande faisant allusion à la Californie.
Cet Etat américain interdit par la loi depuis le 1er juillet la production et la vente de foie gras.
« Ils ne peuvent pas défendre le libre-échange et empêcher la venue d'un bon produit comme le foie gras. S'il le faut, j'en apporterai aux autorités de ce pays autant qu'il sera nécessaire, ce sera pour leur plus grand plaisir », a affirmé le chef de l'Etat, tout en reconnaissant ne disposer que de sa force de « conviction » pour faire plier les Américains.
« On ne peut pas empêcher l'exportation pour nous, l'importation pour les Etats-Unis d'un produit » dès lors que « les normes sanitaires » et celles « du confort animal » sont respectées, s'est insurgé le président de la République.
« Le foie gras quand même on voudrait tellement le consommmer ici en France et parfois par manque de pouvoir d'achat nous ne le pouvons pas, je ne voudrais pas en priver les Américains ! », s'est tout de même amusé M. Hollande.