Après une année « morose » en 2008, les Français ont repris leurs achats de foie gras en 2009 et devraient continuer sur cette lancée en 2010, ont affirmé mardi les professionnels du secteur.
« Dans un contexte économique encore difficile », les ventes de foie gras ont augmenté en 2009 de 7,5 % en volume et de 4,5 % en valeur, a précisé Marie-Pierre Pé, déléguée générale du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) lors d'une conférence de presse.
Pour 2010, « la consommation devrait être encore supérieure », a estimé Francis Bon, directeur général d'Euralis Gastronomie (marques Rougié et Montfort) et président du Cifog.
Tous circuits confondus, le volume des achats est passé à 8.801 tonnes, contre 8.186 tonnes en 2008. Parallèlement, le nombre des ménages acheteurs a augmenté de 5 %, soit 600.000 de plus. Les ménages n'ont ainsi jamais été aussi nombreux à acheter du foie gras (48,2 %).
Dans la mouvance du « fait maison », les ventes de foie gras cru ont bondi de 18 %, loin devant le « prêt à consommer » (+3,5 %).
Le « panier » moyen reste stable, s'élèvant à près de 28 euros, tandis que les prix ont enregistré un léger repli (-3 %), passant de 42 à 40,70 euros le kilogramme.
La fréquence des achats a légèrement augmenté à 1,9 contre 1,8. Depuis l'an dernier, l'objectif de la filière est de développer la consommation hors période des fêtes de fin d'année.
Comme l'an dernier, elle va relancer une campagne de promotion pour inciter les consommateurs à acheter du foie gras dès le mois de novembre.
Les grandes et moyennes surfaces (GMS) restent le premier circuit pour l'achat de foie gras (44,1 % des ménages), devant les hypermarchés (26,9 %) et les supermarchés (13 %).
Premier producteur mondial de foie gras, la France a enregistré un recul de ses exportations, à 4.361 tonnes contre 4.881 (-10,6 %). La crise et la baisse dans la restauration expliquent ce repli.
Sur une production mondiale de 25.500 tonnes, la France en produit 18.820 (dont 97 % de canard) pour un chiffre d'affaires (sortie d'entreprises) estimé à 1,7 milliard d'euros.