Le capital de bois sur pied dans la forêt française s'est accru de 650 millions de mètres cubes dans le dernier quart de siècle, chiffre l'IFN (Inventaire forestier national). Ainsi, le volume sur pied atteignait 2,4 milliards de mètres cubes en 2007, contre 1,7 milliard en 1981.
Cette hausse, qui concerne surtout les feuillus situés en forêt privée, serait encore plus importante sans les effets des tempêtes de 1999 et 2009, qui ont mis à terre plus de 180 millions de mètres cubes.
Les ressources en bois se déplacent des régions forestières traditionnelles du Nord-Est et du Sud-Ouest vers d'autres régions comme la Bourgogne, l'Auvergne, le Centre et le Midi-Pyrénées.
La progression du volume sur pied a été plus forte sur la période 1981-1993 (+1,46 % en moyenne chaque année) que sur la période 1993-2007 (+1,03 %).
Selon l'IFN, « l'augmentation du volume sur pied résulte principalement de la déprise agricole tout au long du XXe siècle ». La forêt est passée de 10 millions d'hectares en 1900 à 16 millions actuellement (+60.000 ha/an en moyenne).
L'augmentation du stock sur pied depuis 1981 « correspond ainsi à l'arrivée à maturité des boisements de la première moitié du XXe siècle. Sauf changement majeur, cette dynamique va se poursuivre encore pendant quelques décennies », ajoute l'IFN.
« Les enjeux sont non seulement économiques mais aussi écologiques car si l'augmentation du potentiel forestier permet d'envisager une augmentation durable des récoltes de 20 millions de mètres cubes, celle-ci doit concerner les régions et les essences en augmentation », affirme-t-il.