Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, a rencontré samedi les responsables de la filière du bois et les élus des Landes. Sur les 580 millions d'euros de prêts bonifiés prévus à la suite de la tempête Klaus, il a indiqué que, si sept millions d'euros avaient déjà été attribués, 80 millions sont désormais disponibles et que 20 autres le seront rapidement.
Le ministre a également annoncé l'ouverture d'une enveloppe exceptionnelle de 25 millions d'euros, s'ajoutant aux 15 millions déjà mis à la disposition des professionnels, essentiellement consacrés au transport du bois.
Des enveloppes que les professionnels attendaient avec impatience car ils subissent de plein fouet les conséquences de cette tempête dans un contexte de marché du bois en crise. Sur le terrain, les actions ont devancé les financements et des aires de stockage en aspersion ont rapidement vu le jour.
Henry Chaperon, directeur de la Cafsa (Coopérative agricole et forestière sud-atlantique) avait indiqué le 30 juin lors du colloque de l'Inra intitulé «Sylviculture, forêt et tempête»: «Nous attendons les aides du plan "chablis" de l'Etat: si nous ne recevons rien d'ici au 20 août, nous serons obligés d'arrêter le stockage et l'exportation.»
Bruno Le Maire, qui a visité samedi une aire de stockage de bois à Commensacq, puis une plate-forme ferroviaire de chargement du bois à Labouheyre, a également évoqué une réflexion pour une future mise en place d'une assurance pour les forêts.
Sur un milliard d'aides promis par le gouvernement français pour venir en aide à la filière du bois fortement touchée dans le Sud-Ouest par la tempête Klaus, 580 millions seront octroyés sous forme de prêts bonifiés, consentis à un taux de 1,5% sur une durée de trois ans à cinq ans au maximum.
Ces prêts devraient apporter une aide pour le financement des coûts de mobilisation, de transport et de stockage des bois issus des parcelles sinistrées par la tempête qui a ravagé les forêts de l'Aquitaine mais aussi du Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon.