Les pertes fourragères importantes du printemps ont été « partiellement rattrapées par la production de l'été et de septembre » sur 50 % du territoire national. Ailleurs (du Nord à l'Aquitaine notamment), le déficit reste significatif (40 % des surfaces), voire exceptionnel (10 %), selon le ministère de l'Agriculture (Agreste).
En septembre, « la pousse de l'herbe a été bonne dans le nord de la France mais la sécheresse a sévi dans le Sud et les prairies ont peu produit dans le Sud-Ouest et une partie du Sud-Est », indique le ministère de l'Agriculture dans une note de conjoncture diffusée lundi (1).
Du coup, au 20 septembre, l'indice ISOP (informations et suivi objectif des prairies) de production cumulée approche 90 % de la valeur de référence 1982-2009. Cette moyenne nationale dissimule cependant de très importants contrastes régionaux.
Quasiment une région fourragère sur deux fait face à « des pertes de fourrages notables. Les région de la façade ouest restent déficitaires même si la production de septembre a été plutôt bonne dans le nord du pays. Les pertes y sont supérieures à 20 % et atteignent plus de 40 % pour les régions fourragères les plus affectées par la sécheresse du printemps. En septembre, le sud-ouest a subi une période sèche de plusieurs semaines qui a fortement réduit la pousse de l'herbe. Les éleveurs ont eu recours au stock ou à l'achat de fourrages pour alimenter les troupeaux qui n'ont pas pu l'être à la pâture. »
« La production de l'automne ne permettra pas de rattraper les fortes pertes du printemps, notamment pour les Régions Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Aquitaine, Nord-Pas-de-Calais et Picardie, qui accusent en moyenne plus de 25 % de pertes », indique Agreste.
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(1) Agreste Conjoncture, Grandes cultures et fourrages, septembre 2011