Deux élues écologistes du Sud-Ouest, la députée européenne Catherine Grèze et l'élue bordelaise Marie-Claude Noël, ont interpellé vendredi le ministre de l'Agriculture en lui demandant d'agir rapidement contre le frelon asiatique, dangereux pour les abeilles, en autorisant l'usage de dioxyde de soufre.
Le frelon asiatique, classé comme espèce exotique envahissante et nuisible dans un arrêté du 26 décembre 2012, serait l'une des causes de la surmortalité des abeilles, et pourrait en principe être combattu avec du dioxyde de soufre, une solution qui n'est pas, à ce stade, autorisée. Or, selon un communiqué des deux élues, la Commission européenne, consultée sur ce point, « propose à la France d'autoriser ponctuellement ce produit ».
« La responsabilité du gouvernement est lourde », souligne la députée Europe écologie les Verts (EELV) Catherine Grèze : « Au vu de sa vitesse de propagation, ce nuisible risque rapidement de devenir un problème européen (..) il y a urgence à agir ! Et le dioxyde de soufre est la meilleure option pouvant répondre à cette urgence », estime-t-elle.
« Je lance un appel à l'aide au ministre de l'Agriculture afin qu'il donne aux professionnels tous les moyens d'agir », note pour sa part la conseillère municipale (EELV) Marie-Claude Noël, elle-même saisie par le Groupement de défense sanitaire des abeilles de Gironde, en précisant que les nids de frelons se constituent dès février.
Le frelon se nourrit notamment d'abeilles. Il serait arrivé en France, au début des années 2000, dans des cales de bateaux en provenance de Chine et s'est propagé depuis dans de nombreux départements.
Les apiculteurs, qui font face à une surmortalité des abeilles dont l'origine est multifactorielle, réclamaient ce classement en espèce nuisible, qui permet l'élaboration et la mise en œuvre de programmes de lutte obligatoire et son élimination systématique.
frelon asiatique
mardi 22 janvier 2013 - 18h54
Le problème n'est pas le produit utilisé qui est trés efficace mais celui du coût de l'intervention à la charge de l'agriculteur. Je n'ai payé que celui qui était devant mon bureau, les autres, je considère que c'est d'intêret public donc à la charge de la collectivité. Les agriculteurs sont les mieux placés pour repérer les nids. En plus ça rendrait service aux apiculteurs.Peut être cela les rendraient ils plus tolérants envers les céréaliers!!!