Mettre les camions sur les rails, voilà une idée qui a bien du mal à faire son chemin. Et pour cause: depuis 1997, le trafic a baissé de 22% par cette voie, tandis que le trafic routier a encore gagné 25% sur la période.
Difficile de renverser la vapeur alors que le déficit abyssal de l'activité de fret de la SNCF, prévu à 600 millions d'euros pour la seule année 2009, incite les dirigeants à supprimer la partie du trafic la moins rentable, en totale contradiction avec les objectifs du Grenelle d'atteindre les 25% de transport alternatifs à la route en 2022 contre 14% aujourd'hui.
Heureusement, l'Etat arrive à la rescousse avec 7 milliards d'euros affectés à renforcer la compétitivité du transport ferroviaire à l'horizon de 2020. Cette somme doit être mise à profit pour créer un réseau d'autoroutes ferroviaires, supprimer les goulets d'étranglement, créer des opérateurs ferroviaires de proximité et développer le fret ferroviaire à grande vitesse.
La vocation de cette enveloppe est en grande partie d'accompagner la SNCF à effectuer sa mutation vers une plus grande massification des flux qui lui apportera plus de rentabilité.