L'humidité et la chaleur d'avril ont favorisé le démarrage des cultures de melon. En France, les surfaces restent stables, mais avec de bons rendements, la production pourrait dépasser 300.000 tonnes, d'après les chiffres annoncés à Europech'. En Espagne et au Maroc, les surfaces progressent et le calendrier s'allonge. D'éventuels télescopages entre les calendriers de production espagnols et français pourraient se produire, ils dépendront du climat de mai. Au Maroc, la production est surtout axée sur le charentais vert, alors qu'en Espagne, le charentais jaune progresse. En France, il n'y a que du charentais jaune, plus aromatique. Depuis 2006, la distinction entre ces deux types de melon est devenue obligatoire dans les rayons, ce qui devrait faciliter la mise en avant de la production française.
Le marché européen de l'abricot devrait être dégagé, avec une baisse du potentiel de 13% au niveau européen et d'au moins 20% en France. Ces chiffres pourraient être revus à la baisse, car des chutes de petits fruits sont encore possibles. Le manque de froid hivernal, le gel dans certaines zones de Provence ainsi que le temps frais et humide au moment de la floraison ont entamé le potentiel, les variétés autostériles étant les plus touchées. Seul le Roussillon table sur une augmentation de 15 à 20% de sa production, constituée pour une grande part de variétés autofertiles.
Avec 2,9 millions de tonnes, la production européenne de pêches et de nectarines devrait rester proche de celle de 2006. Elle pourrait être revue à la baisse, car dans les vergers, les arboriculteurs ont constaté des chutes physiologiques de petits fruits. Ils ne se pressent pas pour éclaircir, et attendent de voir la charge réelle qui restera.
En France, l'érosion des surfaces se poursuit, et la récolte pourrait descendre à 380.000 tonnes. Les pluies et la chaleur ayant permis à la végétation de rattraper son retard, l'année devrait être plus précoce qu'en 2006.
En Espagne, la sécheresse et le manque de froid hivernal ont réduit la production du sud du pays, ce qui devrait alléger la concurrence en début de saison. L'année 2006, malgré une fin de campagne difficile, a permis aux arboriculteurs de récupérer un peu de trésorerie. Une bonne année 2007 confirmerait la reprise et leur permettrait de reprendre la rénovation de leurs vergers, indispensable pour rester compétitifs.