« Le Parlement européen se révèle le dernier rempart des agriculteurs face à la libéralisation forcenée que veut appliquer la Commission européenne » en matière de commerce international, a affirmé la Coordination rurale, lundi, dans un communiqué.
Elle souligne que la commission Agriculture du Parlement a rejeté « la proposition d'accord de libéralisation des échanges agricoles entre le Maroc et l'UE » en invoquant, « à juste titre des motifs de sécurité alimentaire, de protection de l'environnement et les répercussions économiques négatives que l'on peut craindre pour les producteurs européens ».
La Coordination rurale souhaite maintenant que le Parlement européen adopte la même position que sa commission Agriculture, qui a approuvé le 12 juillet dernier le rapport de l'eurodéputé italien Lorenzo Fontana. Il revient maintenant à la commission du Commerce international d'adopter une recommandation, probablement à l'automne. Le Parlement se prononcera ensuite en session plénière.
La Coordination rurale « s'était toujours opposée à cet accord de libre-échange, qui prévoyait une augmentation très importante de la quantité de marchandises importées exonérées des droits douanes, ce qui aurait eu pour conséquence une forte augmentation des importations européennes de fruits et légumes marocains », explique-t-elle.
« Malgré leurs nombreux efforts pour abaisser leurs coûts de production, les producteurs européens, et a fortiori les producteurs français, ne sont pas en mesure d'être compétitifs du fait du coût du travail et des contraintes environnementales qui leur sont imposées », souligne le syndicat.