Les producteurs de mirabelles de Lorraine, dont la cueillette démarre cette semaine, s'attendent à une saison « exceptionnelle » grâce à de bonnes conditions météorologiques qui devraient permettre de doubler la production par rapport à l'année dernière, ont-ils indiqué lundi.
« Après trois années très difficiles, notre cueillette 2014 démarre dans la confiance. Nos arbres portent des mirabelles particulièrement juteuses, bien jaunes, avec un beau calibre », a expliqué Philippe Daniel, producteur et président de l'association Mirabelles de Lorraine qui rassemble 250 arboriculteurs. Les producteurs s'attendent à récolter quelque 10.000 tonnes de fruits, près de deux fois plus qu'en 2013. La cueillette avait alors été retardée de trois semaines en raison du mauvais temps.
En Lorraine, qui assure environ 80 % de la production mondiale, plus de 1.000 hectares de mirabelliers emploient à l'année 3.000 personnes et entre 1.500 et 2.000 de saisonniers. Environ un quart de la production de mirabelles de Lorraine est consommé chaque année en fruit de bouche, le reste est transformé en confiture, sirop, conserves, boissons alcoolisées, et surtout en surgélation.
Dans le cadre d'un plan d'investissement de 4,8 millions d'euros sur deux ans, les producteurs ont notamment doublé la capacité d'un atelier de surgélation en Meurthe-et-Moselle. Un plan de dynamisation prévoit par ailleurs 50.000 nouveaux mirabelliers à l'horizon 2018.
Arnaque aux saisonniers
Les premières heures de la récolte en Lorraine ont toutefois été entachées par une affaire d'arnaque aux saisonniers. A Saint-Mihiel (Meuse), une quarantaine de Marocains, recrutés par un autre Marocain, ont travaillé une journée entière sans contrat de travail, avant que leur recruteur les abandonne en pleine nuit.
« Ils n'ont pas d'argent, la situation est assez dramatique. En attendant de trouver une solution, ils sont logés sur une base de plein air et bénéficient d'une aide alimentaire d'urgence », ont expliqué à l'AFP les services de la mairie de Saint-Mihiel, qui cherchaient lundi à les faire employer par des producteurs de la région.