La Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) estime jeudi dans un communiqué que «pour ceux dont les campagnes sont achevées, le plan de soutien général à l'agriculture ne leur apporte pas de solutions suffisantes pour passer le cap de la crise 2009».
Le plan d'urgence prévoit que l'Etat prenne en charge les cotisations sociales patronales impayées de 2009 ou des années antérieures, dans la limite de 1.800 € par an et par employé en équivalent temps plein. Avec un plafond de 15.000 €, cela équivaut à huit salariés. Les grosses structures ne sont donc pas concernées par cette aide.
Autre constat de la FNPF pour ceux dont la campagne est en cours: «Les niveaux de prix pratiqués aujourd'hui les enfoncent jour après jour encore plus dans la crise.»
Actuellement, selon la fédération, «les dépôts de bilan, liquidations judiciaires, arrachages et licenciements s'annoncent importants. Dans certains départements, les disparitions d'exploitations et de vergers pourraient atteindre 25%», alerte la FNPF.
«Pour accompagner, dans les meilleures conditions possibles, ceux dont les crises successives ont eu raison, la FNPF demande un conséquent plan financier de soutien à la cessation d'activité.» C'est ce qui manque au plan du gouvernement, regrette la fédération.