L'augmentation des tarifs du gaz pour les entreprises sera de 4,9 % au 1er octobre 2011, a déclaré le jeudi 22 septembre 2011 le ministre de l'Energie, Eric Besson. En revanche, ils seront gelés pour les particuliers.
Une décision qui ne plaît pas à GDF Suez qui avait proposé une hausse de 4,9 % pour les particuliers et 8,8 % pour les entreprises, pour couvrir ses coûts d'approvisionnement. La solution choisie au terme des discussions avec GDF Suez, est finalement identique à celle retenue pour le 1er juillet, où les prix pour les particuliers avaient été gelés et les prix pour les entreprises augmentés de 3,2 %.
En avril, le gouvernement avait promis un gel des prix du gaz jusqu'à l'élection présidentielle et demandé à la Commission de régulation de l'énergie (CRE) de trouver une nouvelle formule de calcul des prix plus favorable aux consommateurs, après une flambée de 20 % des tarifs. Celle-ci doit être remise au gouvernement dans les prochains jours, selon un porte-parole de la CRE.
GDF Suez a donc réagi à l'annonce du ministre Eric Besson la qualifiant de « non conforme ni au contrat de service public signé entre l'Etat et l'entreprise ni aux dispositions législatives et réglementaires concernant l'évolution des tarifs du gaz naturel ». GDF Suez précise dans un communiqué que le manque à gagner que représente cette décision est estimé à 290 millions d'euros sur le second semestre de 2011. L'entreprise a décidé de « saisir les juridictions compétentes pour préserver ses intérêts ».
Crainte des serristes
Les serristes, pour qui le gaz représente un quart, voire un tiers des coûts de production, craignent ce nouveau coup dur. La fédération nationale Légumes de France, qui manifestait à Paris le 23 septembre (voir la vidéo), aurait obtenu la promesse verbale du gel de la hausse des tarifs réglementés (tarif TEL nuit pour les agriculteurs). Le gouvernement pourrait encore décider de ne pas signer le décret entérinant la hausse.
Pour les producteurs, l'augmentation de 6 % des tarifs au 1er avril 2011 devait être la dernière de l'année. D'autant plus qu'ils avaient déjà dû absorber en 2010 des hausses de tarifs de 16 % en été et de 26 % en hiver.