Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction de la fracturation hydraulique, technique interdite par une loi en France pour l'exploration des gaz de schiste, a annoncé vendredi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho.
« Le gouvernement maintient clairement et nettement l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste, car nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé », a affirmé Mme Batho, interrogée sur la chaîne de télévision BFMTV.
« Rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique », a-t-elle ajouté.
Selon elle, ce qui pose un problème c'est la technique utilisée pour explorer et exploiter ce type d'énergie fossile « avec des produits chimiques qui ensuite vont dans les nappes phréatiques ».
La fracturation hydraulique consiste à injecter à très forte pression un mélange d'eau, de sédiments et de produits chimiques pour briser la roche et libérer les molécules de gaz naturel.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait laissé entendre au début de juillet que le gouvernement allait « regarder » ce dossier sensible de l'exploitation du gaz de schiste en France, sans toutefois le « rouvrir ».
Pour Delphine Batho, son collègue « et ami » Arnaud Montebourg avait alors formulé « une réflexion intellectuelle qui n'est pas basée sur des faits ».
A la question de savoir si le gouvernement allait octroyer de nouveaux permis d'exploration pour connaître l'importance réelle des éventuelles réserves de cette énergie dans le sous-sol français, la ministre a répondu « non, il va y avoir la réforme du code minier », texte qui fixe les règles sur l'exploitation des énergies dans les sols.
renversement de la charge de la preuve
vendredi 20 juillet 2012 - 16h18
La ministre déclare que "nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé ": en suivant ce raisonnement, rien ne peut se faire car on ne peut jamais prouver que l'on peut faire quoique ce soit sans dégâts. C'est faire fi de nombreuses exploitations de gaz non conventionnels dans le monde qui ne posent aucun problème. Dommage que la ministre se fie plus aux films de propagande tels que "Gasland" qu'aux spécialistes. Mais je prends le pari que la France y viendra, bien obligée.