Visionnez l'interview de Serge Paran, président de l'Unceia. |
Les débats du premier congrès de France Génétique Elevage, la toute jeune interprofession du monde de la génétique des ruminants, qui s'est tenu mercredi à Paris, étaient centrés sur la génomique. Cet outil est présenté comme une véritable révolution technologique et organisationnelle pour le secteur.
«La sélection génomique est une révolution comme la génétique animale n'en a pas connue au cours des 40 dernières années, a insisté Didier Boichard, le chef du département de la génétique animale de l'Inra. Elle consiste à sélectionner des reproducteurs sur la base de valeur génétique prédite à partir de marqueurs répartis sur tout le génôme».
L'intérêt majeur de cette technique est qu'elle est utilisable dès la naissance de l'animal et sans doute bientôt au stade embryonnaire. Sa précision est suffisante pour remettre en cause le testage sur descendance actuellement utilisé en France. Mais toute médaille a son revers, car si elle permet de sélectionner des animaux à moindre coût, c'est aussi une porte ouverte à la concurrence, notamment celle de la chimie et de la pharmacie.
«La sélection génomique demandera des évolutions, note Serge Paran, le président de l'Union nationale des coopératives et entreprises d'insémination animale (Unceia). Le contrôle de performances, par exemple, devra évoluer vers l'enregistrement de nouvelles informations. Le secteur le plus touché par les réorganisation sera probablement celui de l'insémination.»
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