Les quantités de neige impressionnantes qui tombent depuis plusieurs jours sur la Grande-Bretagne pourraient bien faire l’affaire des agriculteurs si la situation se prolonge. En effet, ils sont rémunérés par les conseils municipaux pour déneiger les routes et porter secours aux automobilistes bloqués par les intempéries.
La campagne anglaise est parcourue par des routes si étroites et sinueuses qu’elles font passer les chemins communaux français pour des voies rapides. Lorsque les précipitations de neige atteignent 30 cm par heure comme lors des dernières 48 heures, tout le pays est paralysé.
Or l’équivalent britannique de la DDE n’intervient que sur les grands axes routiers et autoroutiers. Les ruraux sont donc livrés à eux-mêmes. D’où l’idée lancée il y a une dizaine d’année de mettre les agriculteurs à contribution pour déneiger la voirie.
Mais il ne suffit pas d’avoir un tracteur et une lame pour décider de se transformer en ange de la route. Chaque année, un ou plusieurs agriculteurs selon la superficie de la commune signent un contrat de “garde-neige” avec le conseil municipal.
Il s’engage à mettre un tracteur et un chauffeur à disposition 24h/24 tant que la route n’est pas dégagée. Il doit alors déneiger les routes et partir à la recherche des automobilistes en détresse.
En échange, le conseil municipal fournit une lame de déneigement par garde-neige et rémunère le travail de l’agriculteur. Le prix moyen de la prestation est de 27 £ de l’heure, soit 30 €/h. Dans certaines parties très isolées de l’Ecosse, le tarif peut atteindre 40 €/h avec un bonus supplémentaire par automobiliste secouru.
Le carburant est généralement pris en charge par le conseil municipal. Pour éviter les embouteillages de tracteurs sur les petites routes, seuls les gardes-neige officiels sont autorisés à circuler avec une lame.