Neuf enseignes de la grande distribution, dont six alimentaires, vont se retrouver devant les tribunaux de commerce pour pratiques abusives, assignées par l'Etat. «Enfin, la vérité apparaît au grand jour. C’est une victoire syndicale, la mobilisation FNSEA/JA du mois de mai dernier porte ses fruits», s'est satisfait le syndicat, jeudi, dans un communiqué.
«Oui, nous avions raison de dire que la loi de modernisation de l’économie aurait des effets pervers. Oui, certaines pratiques commerciales de la grande distribution sont abusives, déloyales et illégales. Oui, il est nécessaire que l’Etat joue son rôle de gendarme, rôle qu’il a mis bien trop de temps à endosser», affirme la FNSEA.
L'assignation d'enseignes de la distribution par l'Etat «constitue une remise en cause publique des distributeurs et de leurs pratiques», ont quant à eux souligné les Jeunes Agriculteurs.
Le syndicat affirme qu'il «va poursuivre son action notamment au travers de l’exploitation des données de l’Observatoire des prix et des marges, avec l’ambition de commenter avec les consommateurs ces premiers résultats».
De leur côté, les producteurs de Légumes de France «se félicitent de l'action en justice du gouvernement», dans un communiqué. «Les remises, rabais et autres ristournes abusives et sans contreparties réelles, exigées par certaines enseignes du commerce de gros et de la distribution représentent en moyenne 4% du chiffre d'affaires des producteurs de légumes, soit une ponction indue» sur Légumes de France «de 130 millions d'euros chaque année», selon le communiqué.
Le Gouvernement s'attaque «à l'un des deux principaux facteurs de la crise, celui de l'équilibre des relations commerciales et de la valorisation des productions françaises. En revanche, le problème des distorsions de concurrence subies par les producteurs de légumes reste entier et est exploité par le commerce», poursuit Légumes de France.
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