La Fédération nationale porcine (FNP) a estimé, jeudi, dans un communiqué, que le président de la République semblait avoir pris conscience de la gravité de la situation des producteurs de porcs. Tout en précisant, qu'après les discours, elle attend maintenant des mesures concrètes. L'organisation syndicale réitère également sa demande de restitutions à l'exportation.
«Le président de la République semble avoir mesuré l’extrême gravité de la crise que subissent les éleveurs de porcs depuis plus de deux ans, souligne le syndicat, mais ils [les éleveurs, NDLR] sont impatients de mesurer l’application concrète de ces mesures alors que les aides annoncées en avril et en septembre ne leur sont toujours pas versées.»
La FNP considère que les mesures bancaires annoncées ne sont pas les plus adaptées. Elle demandait une année blanche complète, avec report de l'annuité en fin de tableau. La FNP souligne aussi le caractère indispensable du doublement du plafond des aides "de minimis", les producteurs de porcs ayant «presquet tous atteint le plafond initial». Faute de quoi, ils ne pourront accéder aux prêts de consolidation et de trésorerie.
Le syndicat revient aussi sur les distorsions de concurrence qu'il dénonce de longue date, notamment avec l'Allemagne. Elle fait part de sa déception face à «l'absence de mesures concrètes applicables immédiatement».
La FNP demande l'engagement par le ministre de l'Agriculture, d'un travail sur «la compétitivité de l'agriculture française dans l'Union européenne». La FNP pointe aussi du doigt «les contraintes environnementales qui empêchent les élevages de se restructurer et de se moderniser».
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