Le 26 octobre 2009, la Norvège détenait déjà le triste record du plus grand nombre d'élevages porcins au monde où le virus pandémique A/H1N1 avait été détecté, soit vingt-trois. Trois semaines auparavant, le pays s'enorgueillissait pourtant d'être l'un des rares dont la filière porcine était indemne de virus grippaux depuis 1998.
Le 9 octobre 2009, la première suspicion d'un foyer de grippe pandémique transmise au porc, dans le centre du pays (région de Nord-Trøndelag), a été annoncée par les autorités sanitaires et confirmée le lendemain. Pas moins de 48 heures plus tard, un deuxième foyer était identifié dans cette même région de «densité porcine élevée».
A chaque fois, l'éleveur était tombé malade quelques jours avant. Chez le premier exploitant, le virus pandémique a bien été identifié, confirmant l'origine humaine de l'infection des porcs. Face à d'autres suspicions dans la même région, les autorités norvégiennes ont décidé, contre les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), d'abattre toutes les bêtes dans ces deux premiers foyers.
Ces dépopulations effectuées, d'autres cas de contamination ont été confirmés dans de cette région et au-delà de celle-ci. Les autorités vétérinaires norvégiennes sont donc revenues en arrière et ont annoncé que les nouveaux foyers sont simplement placés sous restrictions, avec l'espoir que le pays retrouve au plus vite son statut indemne d'influenza porcin.
Elles soulignent que cet événement confirme que le virus pandémique «est extrêmement contagieux» entre l'homme et le porc. Toutefois, le statut totalement naïf des porcs norvégiens vis-à-vis des virus influenza a probablement aussi joué en faveur du virus pandémique.