«Les prix baissent pour les agriculteurs et augmentent pour les consommateurs», pointe le député du Loiret, Jean-Paul Charié (UMP), dénonçant «des marges de 25% des grandes surfaces».
Il est d'autant plus sensible à ce déséquilibre des relations commerciales, qu'il a été rapporteur de la LME (loi de modernisation de l'économie). La LME instaure depuis 2009 la libre négociation des prix entre fournisseur et distributeur. Or, reconnaît-le député, «les lois sont imposées par les centrales d'achat» et ne respectent pas «le juste équilibre entre fournisseurs et revendeurs imposé par la LME».
Comme prévu dans la LME, la libre négociation des prix ne s'applique pas aux produits frais périssables de l’agriculture. Jean-Paul Charié demande d'étendre «à tous les acteurs (y compris à certains fournisseurs) des filières concernées (lait, porc, fruits et légumes…) des mesures exceptionnelles et temporaires pour éviter l’anarchie des prix source de faillites».
Pour Jean-Paul Charié, il est du devoir du politique de «faire cesser les pratiques commerciales sources de déséquilibres significatifs», assurant que «de nombreuses mesures sont d’ores et déjà engagées dans ce sens».