Alors que tous les regards se focalisent sur le secteur du lait, la Coordination rurale et son organisation spécialisée OPG (Organisation des producteurs de grains) ont estimé», jeudi, dans un communiqué, que «la situation des grandes cultures est tout aussi préoccupante. Les prix des céréales, des oléagineux et protéagineux ne cessent de baisser et de nombreux producteurs vendent aujourd’hui leurs grains en dessous de leur coût de revient.
Les deux organisations tirent notamment un bilan très négatif des récentes réformes qui affectent le secteur des grandes cultures.
«Les systèmes de soutien des marchés, comme l’intervention et les restitutions, ont été quasi abandonnés au profit d’un libéralisme débridé», regrettent-elles. «Monsieur Barnier et ses experts économistes ont projeté de transférer 25% des aides du secteur des grandes cultures à l’élevage pour la campagne de 2010. Une bien mauvaise décision qui va encore aggraver le déficit des producteurs de grains», poursuivent l'OPG et la Coordination rurale.
«Par des autorisations d’OGM, interdits de culture sur nos territoires, Bruxelles a ouvert les portes à des maïs sud-américains et des colzas canadiens» qui viennent concurrencer les productions européennes, ajoutennt-elles.