Une peine de 8 mois de prison ferme et de 4 ans de privation des droits civiques a été requise à l'encontre du député européen José Bové, jugé mercredi en appel avec onze autres faucheurs volontaires à Bordeaux, ont indiqué ses avocats. Ils avaient participé à une action anti-OGM dans une exploitation agricole à Lugos (Gironde) en novembre 2006.
En première instance, en octobre 2008, José Bové avait été condamné à 200 jours-amende à 60 euros (soit 12.000 euros) par le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Des peines de 6 mois de prison avec sursis ont également été requises à l'encontre de deux autres faucheurs volontaires alors qu'aucune demande n'a été formulée par l'avocat général concernant les neuf autres, selon leurs avocats, Me François Roux et Me Pierre Hurmic.
Une peine de 10 mois de prison avec sursis a par ailleurs été requise à l'encontre de l'agriculteur visé par cette opération anti-OGM en 2006 et qui avait été condamné en première instance à 160 jours-amende à 60 euros pour avoir fait usage de son arme en présence des militants écologistes.
Le jugement a été mis en délibéré au 25 novembre 2009.
«C'est très étrange de voir un gouvernement qui a adopté le Grenelle de l'environnement et le moratoire (sur la culture de maïs transgénique) demander à ses procureurs de solliciter de la cour qu'elle empêche José Bové d'exercer le mandat qu'il a obtenu des citoyens», a commenté Me Roux.