Les agriculteurs grecs poursuivaient jeudi leur mouvement de protestation en bloquant, sporadiquement, les routes et les postes-frontières dans le nord du pays.
Les agriculteurs, qui réclament essentiellement des aides financières pour soutenir leurs revenus, organisent depuis plus de dix jours des barrages routiers dans la grande plaine de Thessalie (centre) et dans les provinces de Macédoine et de Thrace (nord et nord-est).
Les blocus créent de plus en plus de problèmes d'approvisionnement des marchés. « Le marché ne supporte plus le blocus des routes qui coûte plus de 20 millions d'euros par jour », a affirmé le président de la chambre de commerce et d'industrie d'Athènes (EBEA), Costas Michalos.
Les agriculteurs, qui ont refusé lundi et mardi un dialogue public avec le gouvernement socialiste, tentaient jeudi de dépasser leurs divisions politiques pour présenter un front commun face à la ministre du Développement agricole, Katérina Batzélis.
Le gouvernement a souligné à plusieurs reprises que les caisses de l'Etat étaient vides en raison du très fort déficit public et qu'il ne pouvait satisfaire les revendications financières. Mme Batzélis a toutefois annoncé une série de mesures, d'ordre institutionnel, susceptibles de répondre aux problèmes chroniques de l'agriculture grecque, et a promis d'accélérer le paiement des subventions européennes.
Les agriculteurs avaient lancé l'année dernière à la même époque un mouvement semblable. Le gouvernement conservateur de l'époque avait alors débloqué une aide de plusieurs centaines de millions d'euros.
Mais la Commission européenne a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête sur ces aides, qu'elle soupçonne avoir été présentées frauduleusement sous un régime d'assurance contre les risques naturels.
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