Lors d’une rencontre avec la presse agricole, le président de la FNSEA, Jean Michel Lemétayer, a fait le point mercredi sur les deux sujets phares des prochaines semaines, à savoir les assises de l’agriculture et le Grenelle de l’environnement.
«Nous irons à ce Grenelle pour y porter la parole d’une agriculture responsable», a souligné le président de la FNSEA, satisfait qu’en haut lieu, on ait compris que ce n’était pas en position d’accusés que les agriculteurs viendraient. Jean-Michel Lemétayer a du reste catégoriquement refusé qu’on mélange la gestion du dossier concernant les nitrates en Bretagne, qui est un ''dossier d’hier'' en passe d’être résolu, avec cette rencontre.
A ses yeux, si le Grenelle devait se résumer à un débat sur les bassins versants bretons, ce serait l’échec assuré, avant même d’avoir commencé. Jean-Michel Lemétayer a obtenu de Michel Barnier, qu’il a rencontré mardi, l’assurance que les agriculteurs auraient une place et donc «voix au chapitre» dans les six groupes de travail prévus: lutte contre le changement climatique, préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, instauration d’un environnement respectueux de la santé, adoption de modes de production et de consommation durables, construction d’une démocratie écologique, promotion de modes de développement écologiques favorables à la compétitivité et à l’emploi. Les premières réunions de ces groupes devraient démarrer à la fin de la semaine prochaine.
Concernant les assises de l’agriculture, le président de la FNSEA a affirmé avoir donné son accord pour que ce débat s’appuie sur le Conseil supérieur d’orientation agricole (CSO), une instance où «tout le monde» est représenté: agriculteurs, agroalimentaire, grande distribution, consommateurs, associations environnementales, etc.
Le CSO devrait fixer les groupes de travail et les thématiques retenues. Les assises vont servir à préparer le bilan de santé de la Pac: évolution du découplage, du taux de jachère obligatoire, avenir des quotas laitiers, augmentation et utilisation de la modulation.
Mais elles seront aussi consacrées au développement de la valeur ajoutée, via l’organisation économique des producteurs, à la politique d’exportation et de promotion des produits alimentaires et à la politique foncière. Les assises de l’agriculture tiendront compte des résultats du Grenelle de l’environnement qui se sera déroulé avant.