Deux nouvelles parcelles d'essais de maïs conventionnel, menés par le semencier Limagrain, ont été détruites à Malintrat (Puy-de-Dôme), ont indiqué des sources proches de l'enquête et de l'entreprise.
La destruction d'une parcelle de 6.500 mètres carrés et d'une autre de 600 mètres carrés, distantes d'une centaine de mètres, a été constatée lundi soir tard par leur propriétaire, a indiqué Jean-Claude Guillon, directeur des politiques institutionnelles et de la communication de Limagrain.
Ces destructions, signalées mardi aux gendarmes, auraient été commises en même temps que celle d'un essai de maïs OGM, également à Malintrat, et d'un autre essai, conventionnel, à Bergonne (et non Antoingt, comme indiqué précédemment).
Ces deux destructions avaient été découvertes samedi par les gendarmes lors d'une patrouille de surveillance de l'unique essai d'OGM d'Auvergne, mené par Biogemma, filiale de Limagrain, selon une source proche de l'enquête.
Les deux essais conventionnels détruits à Malintrat sont des «essais géniteurs», destinés à la production de semences de base qui développent des aptitudes particulières, a expliqué M. Guillon.
Les épis de maïs ont été arrachés, cassés ou piétinés par un groupe de cinq ou six personnes, selon les premiers éléments de l'enquête confiée aux gendarmes.
«Les anti-OGM sont de plus en plus radicaux et de plus en plus marginaux», a estimé Jean-Claude Guillon. «Ils ont peut-être agi par provocation ou par bêtise, tellement persuadés qu'on pourrait leur cacher des choses qu'ils cassent tout ce qui s'apparente à un essai», a-t-il ajouté.
Le directeur général de Limagrain, Daniel Chéron, avait poussé lundi «un cri d'alarme», dénonçant des destructions d'essais qui perdurent depuis sept ans. «Dans ces conditions, nous ne pouvons pas mener nos recherches correctement», avait-il affirmé.
Près d'une trentaine d'essais d'OGM menés par Biogemma depuis 2000 ont été détruits à travers toute la France, selon M. Chéron. La société conduit en 2007 deux autres essais dans le Tarn-et-Garonne et le Gers.
