Interrogé jeudi sur Europe 1 sur la préparation du «Grenelle de l'environnement» programmé pour la mi-octobre, Jean-Michel Lemétayer a répondu: «Nous n'irons pas à ces travaux si on doit être mis par avance au banc des accusés.» Le président de la FNSEA a ajouté: «Si on doit être le bouc émissaire de ces débats, nous ne serons pas autour de la table.»
Selon Jean-Michel Lemétayer, «on ne prend pas assez en compte tous les efforts qui ont été réalisés depuis une bonne quinzaine d'années» par l'agriculture en matière de respect de l'environnement. Le président de la FNSEA cite ainsi «la démarche des bonnes pratiques en élevage, dans les grandes cultures, l'agriculture raisonnée», mais aussi la réponse à la demande des consommateurs concernant l'agriculture biologique et d'une manière plus générale, les produits de qualité.
Un peu plus tard sur BFM TV, Jean-Michel Lemétayer a déclaré que la FNSEA ira au Grenelle de l'environnement de «manière constructive». «Peut-être que cela va être dur, mais après tout, on a des tripes et des convictions quand on est responsable agricole. Je veux faire comprendre en particulier aux associations environnementalistes que nous ne sommes pas à la case départ, qu'il y a déjà eu beaucoup d'efforts de faits, qu'il y en a encore à faire», a ajouté le président de la FNSEA.
Au sujet des OGM, Jean-Michel Lemétayer a déclaré sur Europe 1 «apprécier» la position d'Alain Juppé, ministre de l'Ecologie, «de soutenir la recherche». «Après, il faut voir s'il y a une pause dans l'aspect production, dans la production des OGM...»
Jean-Michel Lemétayer, également président du Copa (Confédération des syndicats agricoles européens), a indiqué que son rendez-vous mercredi avec la commissaire européenne à l'Agriculture, s'est «très bien passé». «Je lui ai lancé une idée, que j'ai aussi évoquée avec le président Sarkozy, c'est que, puisqu'on doit parler de l'après-2013 [...], on engage auprès des chefs d'Etat et de gouvernement un vrai débat sur les objectifs et les missions qu'on va assigner à l'agriculture. Est-ce qu'on veut, oui ou non, développer le non-alimentaire, les biocarburants? Quand on aura fixé les missions, les objectifs, je crois qu'à partir de là, il n'y aura pas trop de souci pour définir une vraie politique agricole et son financement.»