Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, s'est félicité, jeudi sur Europe 1, de la menace de veto exprimée par le président français Nicolas Sarkozy à propos des négociations à l'OMC.
«C'est normal qu'il (Nicolas Sarkozy, ndlr) exprime ses positions. J'espère que lors de sa rencontre la semaine prochaine avec le président américain George W. Bush, il saura faire valoir le fait que l'agriculture en France et en Europe n'est pas négociable en tant que telle et qu'on n'est pas la variable d'ajustement dans une négociation qui laisserait libre part à une libéralisation totale des marchés», a déclaré M. Lemétayer.
«Dans les négociations de l'OMC, s'il y a des efforts à faire, que tout le monde les fasse. Si on ne comprend pas ça à la table de l'OMC, la France mettra son veto», avait déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une rencontre mardi avec des agriculteurs en Seine-Maritime.
De son côté, la FNB (Fédération nationale bovine) a annoncé mercredi soir dans un communiqué, avoir pris acte, et se féliciter, des «positions extrêmement fermes» exprimées par le président de la République. La fédération estime que ces positions sont «d'une importance capitale à l'heure où des marchandages intenses se déroulent entre la Commission européenne, les USA, le Brésil et l'Inde». Elle redoute l'ouverture des frontières européennes aux importations de viande bovine qui pourrait atteindre de 25 à 30% de la consommation européenne contre 6% aujourd'hui.
La FNB souligne que cette viande importée ne présente pas les «garanties pour les consommateurs, ni respect de l'environnement ou du bien-être des animaux, sujets auxquels nos concitoyens sont attachés».