Une partie des parcelles de protéagineux compensera difficilement le manque d’eau d’avril. Les premiers pois d’hiver pourrait être récoltés d’ici au 15 ou 20 juin. Les protéagineux de printemps affichent également deux semaines d’avance.
D’une région à l’autre et selon les parcelles, le potentiel du pois protéagineux et de la féverole sont très hétérogènes. Certains sols séchants ou de mauvaises implantations ont limité la ramification et réduit le nombre d’étages foliaires.
Le retour des pluies de mai a parfois permis de compenser ce mauvais départ. «Cependant, dans certains secteurs, de forts abats d’eau localisés ont entraîné de la verse et des maladies sur les cultures les plus avancées, en particulier dans l’Ouest et le Sud-Ouest, mieux arrosés que les autres régions en avril et où la végétation était plus développée», souligne l’Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) dans sa note aux opérateurs.
La fréquence de viroses sur pois de printemps est inhabituelle. Les attaques de pucerons ont été plus ou moins bien contrôlées du fait en partie de leur arrivée précoce. «Les vols de tordeuses ont souvent atteint le seuil de traitement pour la qualité alimentation humaine, ajoute l’Unip. En revanche, en féverole, le seuil de déclenchement contre les bruches n’était souvent pas atteint avant le retour du temps frais et humide.»