Alors que les travaux du comité opérationnel de la trame verte et bleue (TVB), mis en place à la suite du Grenelle de l'environnement, approchent de leur fin, France Nature Environnement (FNE) et son association membre Ligue ROC rappellent, mercredi dans un communiqué, que «la TVB vise à stopper l'érosion de la biodiversité».
«La TVB, ce n’est pas seulement des corridors pour les grands mammifères, souligne Serge Urbano, vice-président de FNE. Elle est bien un outil novateur d'intérêt général tourné vers l'avenir à travers un nouveau regard porté à l'aménagement du territoire. Elle permettra d’intégrer la prise en compte de la biodiversité dans les territoires, via la constitution de continuités écologiques, c'est-à-dire d’espaces "réservoirs de biodiversité" et ce qui les relie».
Pour Christophe Aubel, directeur de la Ligue ROC: «La vraie question est de savoir si l’on veut se doter d’un outil permettant de répondre au défi majeur qui est devant nous: l’érosion du vivant, qui menace notre avenir. Suivant la réponse apportée, on fait un gadget ou un outil fort!»
Les deux organisations estiment que pour être efficace, la TVB «doit avoir le poids juridique qui convient et bénéficier des moyens financiers suffisants pour sa définition et sa mise en œuvre». Or pour elles, «le projet de loi Grenelle 2 (ndlr. actuellement débattu au Parlement) n’est pas encore en adéquation avec l’engagement du Grenelle sur la question de l’opposabilité aux grandes infrastructures. Surtout, le discours de plus en plus souvent entendu, selon lequel la TVB sera faite à moyens juridiques et financiers constants, est inacceptable au vu de l’enjeu».
