A l'issue de la première étape des travaux pour le Grenelle de l'environnement, la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique) affiche sa déception. Le rapport du groupe en charge de l'agriculture, auquel elle a participé, «ne laisse pas présager de grands bouleversements» et n'est «pas à la hauteur des enjeux», a-t-elle affirmé vendredi dans un communiqué.
La Fnab voudrait que le mode de production bio soit considéré «comme un objectif à terme pour toute l’agriculture française», et que la Pac soit réorientée dès aujourd'hui.
Elle critique ainsi les «positions figées et archaïques de la profession agricole» qui «aboutissent à un rapport sans cohérence globale et sans engagement véritable».
L'organisation note tout de même que le groupe agriculture s'est accordé pour écrire que «la production biologique doit augmenter en France, et la consommation de ses produits être fortement conseillée dans la restauration collective».
Elle espère également que «le plan Barnier en faveur de la bio prendra en compte les propositions émises par la Fnab et les environnementalistes, et écartées dans cette premièere phase du Grenelle».
«Si la bio n’est pas transposable partout et tout de suite, elle doit s’imposer immédiatement sur les zones sensibles (bassins versants, zone de protection de captage, zones Natura 2000…)», affirme la Fnab.
«Sans réforme profonde de la Pac rapidement, et dès aujourd’hui réorientation de fonds du premier pilier vers le second, avec attribution de ces fonds aux pratiques les plus respectueuses de l’environnement, sans objectif d’une réelle agriculture durable, la bio aura du mal à atteindre les objectifs du Grenelle», assure-t-elle.
L'organisation estime également que «le rapport du groupe OGM n’est pas du tout conforme aux débats qui y ont eu lieu et a manifestement fait l’objet de pressions des lobbies agroalimentaires en dehors des débats du Grenelle».
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