Dans un communiqué de presse du 19 mai 2015, l'Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) rebondit sur la recrudescence des foyers de grippe aviaire dans le monde pour réaffirmer l'importance des mesures de biosécurité au niveau des élevages et des échanges commerciaux pour éviter la diffusion de la maladie. Elle insiste également sur la surveillance et la détection précoce de la maladie.
« Du fait du l'augmentation récente de foyers d‘influenza aviaire en Amérique, en Afrique, en Europe et de leur persistance en Asie, il appartient aux services vétérinaires des pays membres de l'OIE de mettre en œuvre toutes les mesures prévues au niveau des élevages en prévention de chaque situation spécifique locale », insiste l'OIE.
L'organisation rappelle que, ces dernières années, après H5N1, plusieurs souches du virus de la grippe aviaire ont fait parler d'elles : H7N9 apparue en 2013 en Chine et dite « faiblement pathogène » chez les oiseaux, mais qui se révélait capable d'infecter l'homme, entrainant plus de cent cas en quelques mois. En 2014, c'est la souche H5N8 « hautement pathogène » qui a fait son apparition en Corée et en Chine avant de gagner le Japon puis l'Europe, le Canada et les Etats-Unis également touchés par le H5N2.
Aucun cas chez l'homme lié aux souches H5N8 et H5N2 n'a été signalé jusqu'à maintenant. L'OIE rappelle aussi que le virus H5N1 sévit toujours en Afrique de l'Ouest. Il « continue à affecter l'Egypte de manière endémique, tandis que de nouveaux cas sont apparus en Israël et en Palestine. Certes, le rôle des oiseaux sauvages comme réservoirs et vecteurs du virus a été souligné dans ces différentes épidémies. Cependant, d'autres facteurs de transmission, notamment entre les élevages de volailles, peuvent prendre le relais en l'absence de précautions appropriées. »