Les horticulteurs ont rejoint jeudi les rangs déjà bien fournis des secteurs d'activité qui s'insurgent contre la hausse de la TVA en janvier, prédisant « la mort à court terme » de leur profession.
« Après une première augmentation de 5,5 à 7 % en janvier 2012, notre TVA doit de nouveau augmenter au 1er janvier 2014 (pour passer à 10 %, ndlr), c'est trop », fait valoir la Fédération nationale des producteurs de végétaux d'ornement (FNPHP) dans un communiqué du 21 novembre 2013.
Les horticulteurs, qui représentent 5.000 entreprises en France, ne sont « pas assez pour bloquer les routes », c'est pour cela qu'ils représentent une « variable d'ajustement facile en période de crise budgétaire », s'insurge leur fédération.
Le volume de consommation de produits horticoles en France a baissé de 9,2 % en 2012 et le revenu des horticulteurs est un des trois plus faibles de l'agriculture depuis deux ans, rappelle-t-elle.
L'horticulture représente 25.000 emplois directs dans la production et génère environ 160.000 emplois indirects dans la filière (fleuristes, jardineries, graineteries, paysagistes, etc.).
Selon la FNPHP, cette nouvelle hausse de la TVA menace de fermeture 1.500 entreprises de production et implique la destruction de 20.000 emplois dans la filière.
Le taux normal de la TVA doit passer, au 1er janvier 2014, de 19,6 à 20 % et le taux intermédiaire de 7 à 10 %. En revanche, le taux réduit restera fixé à 5,5 %, au lieu des 5 % prévus initialement. Cette mesure est destinée à financer le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) destiné aux entreprises.
De nombreuses professions et organismes se sont déjà mobilisés contre ces hausses de TVA, dont les centres équestres, les ambulanciers, les professionnels de l'hôtellerie-restauration, les artisans du bâtiment (qui ont obtenu une extension du taux réduit appliqué aux travaux de rénovation thermique), la SNCF et l'Association des maires de France (qui veut un maintien à 7 % de la TVA sur la collecte des déchets ménagers).