Depuis le 1er janvier, les citernes de lait détectées positives aux inhibiteurs sont gérées par l'interprofession laitière (Cniel). Un accord conclu entre producteurs et transformateurs est testé cette année et sera reconduit s'il donne satisfaction.
Au quotidien, pas de changement pour les éleveurs: des échantillons continueront à être prélevés lors du ramassage, et les citernes testées par les laboratoires interprofessionnels d'analyse.
En revanche, la facture devrait être moins douloureuse en cas de contamination de la citerne, grâce à une prise en charge partielle des coûts par le Cniel.
Le producteur responsable reste néanmoins redevable d'une participation financière de 250 euros par citerne (500 euros en cas de deuxième positivité dans les 12 mois qui suivent la première) et d'une pénalité de 125% au minimum du prix de base régional appliquée sur les volumes qu'il a livrés ce jour-là. L'épandage du lait de la citerne contaminée (soumis à des critères stricts) est également à ses frais.
Le Cniel prend en charge la valeur du lait de la citerne contaminée (litrages du producteur responsable inclus), les frais d'immobilisation de la citerne (à raison d'un forfait de 100 euros) et les coûts de collecte et de réacheminement du lait pour destruction.
Ces coûts sont financés par la participation financière de 250 euros versée par l'éleveur, par des frais de gestion dus par la laiterie (250 euros par citerne contaminée), et par une fraction de la cotisation volontaire obligatoire (CVO) payée par les producteurs et les transformateurs.
L'accord limite le poids financier pour les producteurs qui n'étaient pas couverts pour ce risque par leur assurance.
Pour les autres, le gain n'est pas flagrant à court terme, puisque certains contrats souscrits incluent une garantie "inhibiteurs" dans leur couverture. Mais il semble de plus en plus difficile pour les laiteries de se faire rembourser en cas de contamination.
Cet accord interprofessionnel devrait également enlever l'intérêt pour les assureurs d’introduire une cotisation spécifique pour ce risque, ce qui semblait être dans les tuyaux, estime le Cniel.