La Confédération paysanne estime que la FNSEA est « juge et partie » en ce qui concerne l'ouverture des interprofessions agricoles aux syndicats minoritaires.
« La Confédération Paysanne (CP) a lu avec intérêt l'information selon laquelle les interprofessions et les sections spécialisées de la FNSEA allaient se réunir pour discuter de leur ouverture aux syndicats dits minoritaires et des critères de représentativité des syndicats qui défendront les producteurs », indique la CP dans un communiqué du 23 avril 2012.
« Nous rappelons, tout d'abord, qu'il n'y a pas un syndicat agricole majoritaire en France puisque c'est une coalition de deux syndicats bien distincts qui a obtenu 54 % des voix aux dernières élections des membres des chambres d'agriculture et que, conformément à la loi, leur score doit être divisé par deux, soit 27 % FNSEA, 27 % JA. »
« Nous rappelons ensuite que, conformément à la loi, seuls les syndicats agricoles à vocation générale peuvent être reconnus représentatifs et qu'il n'existe aucune règle de représentativité pour les organisations syndicales agricoles spécialisées. Au niveau national, quatre organisations syndicales à vocation générale sont reconnues représentatives et la Confédération paysanne en fait partie. Il est invraisemblable que des syndicats spécialisés, qui ne sont pas représentatifs, discutent de critères de représentativité à appliquer à des organisations déjà représentatives. »
« Les règles et les critères de représentation doivent être garantis par la loi républicaine ; la Confédération paysanne ne peut accepter qu'une organisation, en flagrant déni de démocratie, s'érige en juge et partie », conclut le communiqué.