« La contractualisation voulue par le ministre et mise en œuvre par les industriels n'est pas une solution d'avenir pour les producteurs. Elle remet les clés de la filière laitière entre les mains des industriels privés et des coopératives », estime la Confédération paysanne dans un communiqué du 25 avril 2012.
« L'écriture du décret sur les OP [organisations de producteurs] revendiqué par la FNPL dans une cogestion décomplexée ne vise pour elle qu'à reprendre la main sur les producteurs, alors qu'elle les avait abandonnés lors de la crise de 2009. »
« Les OP, présentées comme un renforcement du pouvoir de négociation des producteurs, sont une formidable escroquerie. Avant, nous étions tous ensemble pour nous défendre quelle que soit l'entreprise, demain, atomisés dans des OP par laiterie, les producteurs n'auront plus aucun pouvoir, ni sur la gestion des volumes, ni sur la fixation des prix. »
« Pour sécuriser leur collecte, les producteurs n'ont d'autres choix que de signer les contrats proposés, même si ceux-ci ne sont pas équilibrés et consacrent un recul dans les relations commerciales tacites antérieures. »
« Signer le contrat, nous le comprenons, mais l'adhésion a une OP n'est pas obligatoire. Nous invitons donc tous les producteurs à être vigilants car bien souvent les OP se donnent l'apparence du pluralisme mais, dans les faits, elles sont pilotées en sous-main par la FNPL. »
« Dans certaines régions, des OP réellement indépendantes de type FMB [France Milk Board] verront le jour, c'est ce type d'organisations que nous vous invitons à investir », conclut le communiqué.
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- Lait : publication du décret sur les « OP » (20 avril 2012)