William Villeneuve, président de Jeunes Agriculteurs (JA) a répondu aux questions de La France Agricole sur l'installation. Le nouvel accompagnement sera mis en place le 1er janvier 2009. Les textes officiels ne sont toujours pas sortis.
La France agricole: Le nouvel accompagnement sera-t-il opérationnel à temps?
Les négociations ont été longues et difficiles, ce qui explique le retard. Mais la date de lancement reste fixée au 1er janvier. Dans les départements, tous les partenaires à l'installation ont déjà reçu les projets de textes et ont pu commencer à s'organiser. Pour ce qui est des aides financières à l'installation, il ne devrait pas y avoir de problèmes de la part des banques car les enveloppes ont déjà été fixées. Nous travaillons pour assurer au mieux la transition entre l'ancien et le nouvel accompagnement. L'objectif prioritaire est de ne pas bloquer les installations.
Comment la réforme est-elle accueillie par les Régions?
Nous entretenons de bonnes relations avec la plupart des conseils régionaux, mais certains n'acceptent pas l'idée que JA assure le secrétariat de la commission régionale à l'installation. Pour des questions de politique et de pouvoir, ils remettent en cause le résultat des négociations.
J'ai sollicité un entretien avec Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF), pour savoir quelle suite il compte donner à la parution des textes. J'attends toujours sa réponse. Le risque est que le cadre fixé ne soit pas respecté par tous.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas à quinze jours du lancement que l'on va reprendre les négociations. Si, au 1er janvier, le blocage des textes empêche des installations, ce n'est pas JA qui en portera la responsabilité.
Quels objectifs fixez-vous en termes d'installation?
Près de 95% des jeunes qui s'installent avec les aides de l'Etat sont encore en place dix ans après. Nous voulons maintenir ce résultat. Le but du nouvel accompagnement n'est pas d'augmenter à tout prix le nombre d'installations, mais de s'assurer de leur qualité. Les projets doivent être viables économiquement et vivables en termes de conditions de travail et de vie de famille.