Dans son projet de rapport d'orientation de 2011, Jeunes Agriculteurs (JA) s'attaque au financement de l'installation. « Les jeunes ont de plus en plus de mal à emprunter. Les exigences de garanties des banques deviennent un véritable frein à l'installation », a justifié Jean-Michel Schaeffer, président du syndicat, lors de la présentation du rapport, le mercredi 1er juin 2011.
Face à ce constat, JA propose de remplacer les prêts bonifiés par un « fonds de garantie » – le fonds d'épargne, de développement et d'investissement jeune agriculteur (Fedija) – destiné à rassurer les banques tout en espérant une baisse des taux d'intérêt.
Le montant d'aides venant créditer ce fonds serait équivalent à celui affecté à la bonification. Il serait défini en fonction d'un PDE (plan de développement de l'exploitation) renforcé, « véritable business-plan offrant des bases solides pour prévoir l'évolution du projet et les investissements futurs », a précisé Jean-Michel Schaeffer. Les jeunes entendent par ailleurs « dépoussiérer » la DJA en la calquant sur le modèle européen de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise, « afin d'élargir ses critères d'utilisation ».
Après le financement de l'installation, le deuxième axe fort du projet de rapport concerne l'accès au métier d'agriculteur. JA prône « une réelle professionnalisation du métier pour réussir à maintenir une agriculture diversifiée et composée d'actifs nombreux et bien répartis sur l'ensemble du territoire ». L'accent étant mis sur la formation initiale et la formation continue, « essentielles pour la réussite des jeunes porteurs de projets ». Car pour Nicolas Maurel, rapporteur, « il ne suffit pas d'avoir des hectares et d'être inscrit à la MSA pour être agriculteur. Il faut être formé et avoir un projet économique ! »
Ce projet de rapport sera soumis au vote des adhérents de JA lors de leur 45e congrès national, qui aura lieu à Rodez, dans l'Aveyron, du 7 au 8 juin 2011. Il constituera la première étape d'un plan sur deux ans : « Il s'agit de définir cette année nos grandes orientations politiques. Nous poursuivrons nos travaux l'année prochaine par la mise en œuvre mécanique du projet, avec le rapport d'orientation de 2012 », a expliqué Nicolas Maurel. Il reste à savoir comment les adhérents recevront l'idée de supprimer les prêts bonifiés... Et ce qu'en pensent les banques.
La désinstallation des jeunes
vendredi 03 juin 2011 - 14h29
Si s'installer veut dire "entrer dans l'aisance et le bien être", ce n'est point le cas pour nos jeunes agriculteurs. Se battre pour favoriser le contexte souvent difficile voir trés difficile de l'installation en agriculture c'est bien mais il ne suffit pas de vouloir poser des amplâtres sur des jambes de bois. Battez vous pour des prix d'abord et des prix à la hauteur des couts de revient et surtout des risques... On a mené vos péres par le bout du nez avec un peu de blabla... paysan cà voulait dire pauvre bougre... Alors que le métier réclame une hyper compétence; un métier hyper complexe pour lequel de multiples compétences et un moral d'acier est nécessaire... Alors sortez des discours syndicalo politique mais frappez fort sur les bonnes tables et ne vous laissez plus ni intimider ni embobiner...