La sécheresse a aussi des conséquences pour les entrepreneurs de travaux agricoles (ETA). En effet, face au peu de différence de maturité qu'il risque d'y avoir entre plusieurs secteurs d'une même région, l'organisation des chantiers s'avère complexe.
Pour faire face, des échanges ont lieu entre les ETA du nord de la France et ceux du sud. Les premiers vont ainsi renforcer les seconds dans les premières régions à moissonner. Puis ceux du sud viendront aider ceux du nord.
Mais ce système d'échange pourrait ne pas suffire cette année. Certains entrepreneurs ont donc pris les devants en rachetant ou louant des machines d'occasion auprès des concessionnaires.
Dans un autre domaine mais toujours en relation avec la sécheresse, la Fédération nationale des entrepreneurs de travaux agricoles ruraux et forestiers a mis en place un portail internet qui permet de mettre en relation éleveurs, céréaliers et entrepreneurs dans le but d'organiser au mieux la récolte de paille et fourrage pour cette campagne.
Démarrage timide de la collecte Les moissons débutent tout doucement dans le sud du territoire. Les tout-premiers pois et orges d'hiver rentrent très localement chez les organismes stockeurs de la Drôme, de la Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne ou encore de la Charente. Comme d'habitude, les premières parcelles fauchées ne sont pas les meilleures puisque situées sur des terres superficielles et, avec la sécheresse, les résultats sont jugés « pitoyables ». « Nous savons déjà que ce ne sera pas une année record car le nombre de talles a déjà été touché et nos comptages montrent seulement 250 à 300 épis/m². Toutefois, des pluies sur la fin de cycle pourraient permettre d'avoir un meilleur remplissage », tempère un opérateur en Charente. A partir de la semaine prochaine (23), les chantiers de récolte devraient s'intensifier. Les silos sont dégagés et auront peu de mal à accueillir une moisson plus précoce et moins abondante. |