A deux jours de la présentation par Michel Barnier du plan de modernisation de la viticulture, Christian Paly, président de la Cnaoc (Confédération des syndicats de défense des vins d'AOC), a fermement rappelé mardi deux revendications de la filière viticole: l'autorisation de la publicité pour le vin sur internet et l'exclusion des articles de presse du champ d'application de la loi Evin.
La viticulture réclame ces changements depuis le début de 2008, date à laquelle des jugements ont été rendus contre le journal Le Parisien et le site internet de Heineken.
«On nous prend pour des couillons dans cette affaire», s'est emporté Christian Paly, dénonçant l'immobilisme des pouvoirs publics. «Il ne peut pas y avoir de plan de modernisation qui ne prenne pas en compte ces deux éléments. Ce serait nous prendre pour des benêts», a-t-il ajouté lors du congrès de la Cnaoc qui se tient de 26 au 28 mai dans le Beaujolais.
Puis le président de la Cnaoc s'est adressé aux responsables des syndicats d'appellation venus au congrès: «Nous avons deux jours pour faire bouger les lignes.»
Christian Paly a invité ses pairs à rappeler aux politiques qu'il faut «qu'ils honorent leur mandat de parlementaires de régions viticoles».
Jean-Louis Salies, président du CNIV (Comité national des interprofessions de vins d'AOC ), l'a assuré de son soutien. «S'il faut dégager les moyens pour nous faire entendre, nous le ferons sans problème», a-t-il déclaré.