Le groupe des vingt pays émergents (G20) a jugé lundi que le dernier texte de compromis sur l'agriculture présenté par l'OMC constituait «une base solide sur laquelle bâtir», tout en estimant que les pays industrialisés devaient faire encore plus pour réduire les subventions.
«Le document est le fruit d'un véritable processus multilatéral, transparent et ascendant», a déclaré l'ambassadeur brésilien Clodoaldo Hugueney lors d'une réunion informelle sur l'agriculture.
S'exprimant au nom du G20, M. Hugueney a toutefois souligné qu'il incombait aux pays développés de réduire encore leurs subventions, particulièrement à la lumière de la hausse des prix des produits alimentaires.
«La hausse des prix des produits alimentaires a conduit à un accroissement de l'inquiétude dans les pays en développement concernant la sécurité alimentaire de leurs populations», a-t-il relevé.
«Dans ce contexte, il est plus que jamais impératif de réduire efficacement les niveaux de subventions qui faussent les échanges dans les pays développés. Le niveau actuel des prix des produits alimentaires exigera d'importantes réductions des niveaux de subvention, conformes à l'engagement de procéder à des coupes efficaces», a insisté M. Hugueney.
L'OMC a présenté la semaine dernière des nouveaux textes de compromis sur l'ouverture des marchés agricoles et industriels, censés servir de cadre à un possible accord dans le cadre du cycle de Doha, lancé en 2001, mais qui bute sur de nombreuses difficultés.
Les négociations opposent principalement les pays du Sud aux pays du Nord. Les premiers dénoncent les subventions agricoles et protections douanières des pays riches, tandis que ces derniers demandent aux Etats émergents d'ouvrir davantage leurs propres marchés aux services et aux produits industriels.