A l'issue d'une rencontre entre Entremont et des représentants des producteurs laitiers (producteurs livrant au groupe, JA et FRSEAO) jeudi matin, l'industriel a accepté de revenir sur son décrochage du prix du lait. Ses producteurs toucheront la hausse de 49 €/1.000 l qu'ils réclamaient, et ce pour les mois d'août et de septembre, mais aussi rétroactivement pour juillet.
Mercredi soir, les Jeunes Agriculteurs et la FRSEAO avaient fait monter la pression, faisant le siège de tous les sites Entremont de Bretagne. Un blocage levé dès l'annonce du résultat de la réunion de jeudi.
Dominique Langouet, pour les JA de l'Ouest, estime que le résultat de cette rencontre est du «gagnant-gagnant».
Pour les éleveurs, bien sûr, qui bénéficieront du prix du lait qu'ils attendaient. Mais aussi pour Entremont, qui obtient l'assurance de la «reconstruction d'un nouveau système de fixation du prix du lait plus réactif, avec éventuellement de nouveaux indicateurs», d'ici au quatrième trimestre.
Cette décision «empêchera aussi que chaque entreprise fixe ses propres prix» sans concertation, souligne Dominique Langouet.
Le PDG d'Entremont, Christian Mazurais, s'est également félicité, à l'issue de cette rencontre, d'un accord «tout à fait constructif» obtenu dans un climat «serein et responsable». Cet accord donnera «une plus grande réactivité à l'entreprise», estime-t-il, évoquant le futur dispositif de fixation du prix, dont les parties doivent encore trouver les modalités.
Il va falloir travailler vite pour proposer un nouvel accord dans les trois mois, mais Dominique Langouet est optimiste. «Les pouvoirs publics nous donneront les moyens de nous organiser» au sein de l'interprofession, et de nouvelles interdictions de la DGCCRF devraient être évitées, par un travail de concertation entre ministères et interprofession.
Michel Barnier s'était engagé à l'issue d'une réunion mercredi soir avec la FNSEA et la FNPL, à réunir l'ensemble des acteurs de la filière.
Un engagement réitéré auprès de la Confédération paysanne, reçue également mercredi par le ministre et qui annonce qu'elle participera aux réunions. Le syndicat a également réaffirmé «la nécessité absolue d'une régulation des prix payés aux producteurs, et que ces prix intègrent les coûts de production».