Certains transformateurs du secteur laitier sont « plus responsables que les pouvoirs publics » sur la question de l'adaptation du volume de l'offre à la demande, s'est exclamée la Confédération paysanne, jeudi, dans un communiqué.
« A moins de trois mois de la fin de campagne laitière 2010-2011, certains transformateurs du secteur coopératif et du secteur privé prévoient de diminuer de 2 points le taux d'allocations provisoires qu'ils avaient prévu d'appliquer aux références des producteurs leur livrant du lait », explique-t-elle.
L'organisation syndicale « salue la vigilance des entreprises à valoriser le lait sans chercher à faire produire plus que le marché ne peut absorber ».
« L'adaptation de l'offre à la demande de consommation européenne, préalable à l'établissement de prix stables et rémunérateurs aux paysans, devrait être un objectif des pouvoirs publics », ajoute la Confédération paysanne.
« Or, en décembre dernier, le ministère, soutenu par la FNPL, avait modifié le système d'allocations provisoires pour la campagne en cours : les entreprises étaient autorisées à attribuer aux producteurs, la possibilité de produire jusqu'à 5 % supplémentaires », constate-t-elle.
« De plus, faisant suite à la décision du ministre, chaque producteur était également autorisé à produire 2 % supplémentaires sans que sa laiterie ne le lui demande. La Confédération paysanne, défavorable, avait alerté sur le risque de détériorer le marché, avec des conséquences néfastes pour le prix payé aux paysans. »
Le syndicat « exige une maîtrise publique et collective des volumes qui adapte l'offre à la demande dans l'Union européenne afin d'obtenir des prix rémunérateurs pour les paysans ».