L'Organisation des producteurs de lait (OPL) et la Coordination rurale, dont elle fait partie, ont réaffirmé, vendredi, leur refus de toute «contractualisation» avec les industriels du lait, brandissant la menace d'une «réaction vive et déterminée» si le gouvernement s'engageait dans cette voie.
«Malgré le rejet massif de toute idée de contractualisation par les producteurs, une communication insidieuse et répétée laisse entendre que celle-ci serait la solution pour réguler le marché», affirment les organisations syndicales.
L'Autorité de la concurrence a affirmé lundi que la mise en place d'une «contractualisation» entre producteurs et industriels serait la solution «la plus prometteuse» pour résoudre les problèmes récurrents du secteur du lait, confronté depuis plusieurs mois à des baisses de prix.
Le gendarme de la concurrence donne ainsi un coup de pouce à l'idée développée aussi par le gouvernement.
Si «les engagements pris par le ministre (de l'Agriculture) Bruno Le Maire lors de la grève du lait pour une régulation européenne de la production ne sont pas tenus», la «réaction (des producteurs) sera vive et déterminée», préviennent l'OPL et la Coordination rurale.
La mobilisation des producteurs «ne fléchira pas tant qu'une solution durable n'aura pas été trouvée pour leur permettre de vivre de leur travail», ajoutent-elles.
Membre de l'European Milk Board (EMB), l'OPL avait été l'un des deux syndicats, avec l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli), à appeler à la grève du lait en septembre.
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