La Confédération paysanne demande au ministre français de l’Agriculture, dans un communiqué du 12 janvier 2010, de convaincre ses homologues européens des bienfaits de la maîtrise (de la production de lait, NDLR). Elle «ne peut être activée que par les pouvoirs publics», souligne la Confédération paysanne.
«La France ne doit pas assurer seule la maîtrise des volumes produits en Europe», martèle le syndicat, qui soutient que les décisions du ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, concernant la fin de campagne 2009-2010 «ne remettent pas en cause le gel de l’augmentation de 1% du quota national ni l’absence d’allocations provisoires».
La Confédération paysanne explique que «ces mesures de maîtrise contribueront fortement à une sous-réalisation en France de l’ordre de 7% de la référence nationale, soit 1,7 million de tonnes», une quantité qui «représente environ 75.000 tonnes de beurre et 140.000 tonnes de poudre maigre».
Cela correspond aux stocks publics européens de beurre (76.500 t de beurre au 19 novembre 2009) et à la moitié des stocks de poudre (266.300 t de poudre), relève le syndicat.
Selon lui, «c’est bien grâce à cette maîtrise que le prix moyen du litre de lait est annoncé à la hausse en 2010. Or les perspectives de prix s’annoncent bien trop faibles du fait de l’importance des produits industriels dans les modalités de fixation et de l’absence des produits les mieux valorisés que sont les produits de marque».
Les producteurs sont convaincus que les contrats ne pourront assurer cette mission de maîtrise de la production, le «seul point d’accord avec la FNPL lors de la rencontre du 6 janvier 2010».
La Confédération paysanne en arrive à la conclusion que «pour faire accepter la maîtrise publique, il est certainement nécessaire de revoir la répartition des quantités produites entre les différents Etats membres».
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