Les différentes familles de l'interprofession laitière, réunies mardi au sein du Comité Lait de vache de l'Office de l'élevage, ont émis des propositions pour la campagne qui débutera le 1er avril.
La FNPL (fédération nationale des producteurs de lait), la Fnil (industriels), la Coordination rurale et la Confédération paysanne se sont accordées pour demander le gel de la hausse du quota national de 1% octroyée par Bruxelles, sur la campagne 2009/2010.
La position de la FNCL (coopération) est plus nuancée. Bertrand De Kermel, son directeur, «ne souhaite pas lancer un message incitant à la hausse immédiate de la production», mais «se donner les moyens de continuer à produire du lait demain sur tout le territoire».
Les coopératives et les Jeunes agriculteurs (JA) soutiennent la proposition du ministère de redistribuer le 1% supplémentaire en priorité aux jeunes agriculteurs, à raison de 30.000 l par jeune installé. La FNCL demande en outre que le reliquat du 1% soit redistribué aux régions.
Estimant qu'une gestion régionale des quotas est plus pertinente qu'une gestion départementale, la FNCL souhaite une remontée rapide des quotas des réserves départementales vers les régions.
La hausse du seuil des sous-réalisations structurelles semble avoir fait l'objet d'un consensus général. Les producteurs seront donc tenus de livrer 85% de leur référence sur deux campagnes consécutives, contre 70% auparavant.
La question des allocations provisoires divise les opérateurs de la filière. D'un côté les producteurs et les industriels privés souhaitent une suppression totale des allocations pour la prochaine campagne. La FNCL soutient la proposition du ministère de conserver un taux minimum de 3%. «On doit se donner les moyens, année après année, de produire demain du lait sur tout le territoire, justifie Bertrand de Kermel. Même si la tentation est forte de tout geler, en période de crise».
Les orientations proposées au cours de cette réunion du Comité doivent faire l'objet d'un vote du Conseil de direction spécialisé Filières laitières, le 17 mars prochain.
La Confédération paysanne a d'ores et déjà annoncé qu'elle prendrait contact avec le Cniel (interprofession nationale laitière) dès l'issue du vote, afin d'entamer les négociations sur le prix du lait.